Mise en défense et reboisement – Senegal

Senegal 07.10.2015 Ecosystem: Semi-arid

Démultiplication de l´expérience Thiambène Till

Summary

Summary 

The lack of water, the difficulties involved in dividing it between human, animal and vegetable needs and poor management when it does exist create permanent tensions between users which is harmful for production systems.

Because of the intense exploitation of natural resources, the soil quality in this area of the groundnut basin has been severely damaged. Monoculture continues to raise acid levels in the soil causing lower yields which fail to meet the needs of the population (only 60%). The food-producing deficit has given rise to increased poverty and a mass population exodus towards cities such as Dakar and Touba. The increasing lack of employment outside farming leaves people with few alternatives for sustainable human development. Even within agricultural production, access to the land and to employment is not easy, particularly for women.

Such situations result in conditions of inequality, discrimination and an increase in vulnerable groups.

Faced with a situation with so few sustainable development prospects, GREEN SENEGAL opted for a targeted and integrated approach-programme, aimed at taking greater responsibility for natural resources in order to deal with the poverty explosion. The programme, which was inspired by the experiment carried out into distributing and spreading the pockets of success in arid zones, aims to raise awareness among key players in the field of rural and urban environmental protection by exchanging information, education and communication in order to bring about a change in behaviour and an understanding of the need for effective management.

Background Story

Contexte et justification

L’avancée du désert dans les régions de Saint-Louis et Louga, la déforestation, l’érosion, la dégradation des pâturages, la régression de la biodiversité ont attiré très tôt l’attention des autorités, partenaires et acteurs au développement à réfléchir davantage sur la problématique de la restauration des écosystèmes à travers l’intégration de l’arbre dans le système de production agricole. Les résultats de l’étude d’évaluation menée par la recherche en collaboration avec les structures décentralisés de l’Etat et les ONG ont permis de d’identifier des expériences réussies qualifiées d’îlots de succès. Le cas de Thiambène Till dans la communauté rurale de Sakal relatif à la biodiversité en zones arides en est le parfait exemple.

Conscient de l’ampleur des dégâts causés par les calamités naturelles énumérées ci-dessus et l’action anthropique, Sérigne Samb, leader du développement de l’agroforesterie dans le terroir, par une mise en défens suivi d’une régénération assistée, est parvenu à reconstituer le biotope sur une superficie de 52 ha. La densité de son aire protégée est ainsi passée de 10 arbres/ha à 1250 arbres/ha. Son travail (mise en défens et reboisement) a permis entre autre la reconstitution du tapis herbacé, la relance de l’élevage traditionnel, l’augmentation de la fertilité des terres ; conséquences d’une gestion intégrée des ressources naturelles.

Le bassin arachidier est caractérisé par une agriculture paysanne destinée à la satisfaction des besoins alimentaires de la famille. Les principales spéculations étaient le mil, le sorgho, le maïs.

La subvention de l’arachide par l’Etat dans les années 60 a entraîné l’augmentation des surfaces cultivées et le développement de la mécanisation. L’on assista alors à une augmentation de la pression sur les ressources naturelles entraînant la rupture de l’équilibre.

La baisse importante de la pluviométrie pendant les années 70 et la croissance démographique ont entraîné une évolution défavorable du contexte de la production agricole dont les contraintes les plus visibles étaient l’approvisionnement faible en facteurs de production suite à l’arrêt du Programme Agricole (1979/1980 ), l’absence de crédits propres destinés aux intrants, l’inadéquation des cartes variétales des différentes cultures en particulier pour l’arachide et le mil suite au glissement des isohyètes, la baisse de fertilité des sols, l’épuisement des ressources ligneuse, la surexploitation de l’espace rural marquée par la suppression de la jachère longue et l’occupation de la quasi totalité de l’espace agricole. (Bilan du Plan Quinquennal de l’ISRA 1990 – 1995).

Les producteurs, face à cette situation ont développé deux types (2) de stratégies:

  • une stratégie de sécurité alimentaire par le retour de la culture des céréales au niveau des systèmes de production;
  • une stratégie de limitation des risques financiers sur les cultures de rente (arachide).

Actuellement, on assiste à une dualité entre cultures vivrières (mil, sorgho) et les cultures de rente (arachide, niébé) au niveau des exploitations.

L’examen de la problématique fait ressortir une situation dont le problème central n’est autre que celui de la dégradation des ressources naturelles, avec en amont des causes et en aval les effets non négligeables entraînés par ce phénomène. En effet, l’installation de la sécheresse dans la zone, conjuguée à une longue période de monoculture arachidière et des actions anthropiques ont conduit à une exploitation intense des ressources naturelles. L’on assiste alors à une baisse de fertilité et une dégradation des sols, d’où une fragilisation des systèmes de production et plus tard un exode massif des populations. La baisse de production résultant de ces phénomènes explique donc le déficit vivrier qui s’est installé et qui traduit finalement l’état de dégradation des conditions de vie dont la nécessité d’y remédier justifie les interventions de ce présent projet.

Le projet a pour zone d’intervention les régions de Diourbel : 3 Communautés Rurales (44 villages) ; Fatick : Communauté Rurale de Loul Séssène (5 villages dont Ndof) ; Louga: Arrondissement de Rao et Sakal (10 villages) toutes situées dans le vieux bassin arachidier.

Le climat qui y règne est de type soudano-sahélien caractérisé par une longue période de saison sèche. La pluviométrie, irrégulièrement répartie est très variable d’une année à l’autre.

La végétation, constituée par des épineux, des baobabs et tamariniers est très affectée par la sécheresse et les actions anthropiques. Il n’y a pratiquement pas de forêts classées, d’où une extrême fragilité des écosystèmes.

Le manque d’eau, sa difficile répartition entre les besoins humains, animaux et végétaux et sa mauvaise gestion quand elle existe créent des tensions permanentes entre utilisateurs et fragilisent les systèmes de production.

Du fait de l’exploitation intense des ressources naturelles, les sols de cette zone du bassin arachidier se sont fortement dégradés. La monoculture continue d’engendrer une acidification se traduisant par des baisses de rendement occasionnant une faible couverture (à peine 60%) des besoins des populations. Le déficit vivrier qui s’est installé, a engendré une pauvreté et un exode massif des populations vers les centres urbains comme Dakar et Touba. L’insuffisance d’emploi en dehors de l’exploitation des terres de plus en plus dégradées leur laisse peu d’alternative de développement humain durable. Même dans cette production agricole, l’accès aux terres et à l’emploi n’est pas chose aisée surtout pour les femmes.

Ces situations aboutissent finalement à des conditions d’inégalité, de discrimination et d’émergence de groupes vulnérables.

Face à un contexte aussi défavorable pour un développement durable, GREEN SENEGAL a opté pour une approche-programme ciblée et intégrée, tournée vers une meilleure prise en charge des ressources naturelles afin de parer au mieux la pauvreté galopante. Ce programme qui s’inspire de l’expérience mené dans le cadre de la diffusion et de la vulgarisation de l’îlot de succès en zones arides vise à sensibiliser les acteurs dans le domaine de la protection de l’environnement rural et urbain par le plaidoyer, l’échange, d’information, l’éducation et la communication pour un changement de comportement et une prise en compte effective de la gestion de leur cadre de vie.

Strategies

Objectifs du Projet:

Le projet a pour but de contribuer à une meilleure gestion des ressources naturelles dans une optique de durabilité dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

Les objectifs spécifiques seront de:

  • Renforcer les capacités des populations en gestion des ressources naturelles (1) ;
  • Accroître la couverture des besoins alimentaires grâce à une plus grande production et consommation des produits agricoles (2) ;
  • Contribuer à augmenter la productivité des sols et limiter la dégradation des ressources naturelles par la promotion des pratiques et connaissances locales appropriées (3) ;
  • Promouvoir l’échange d’expériences fonctionnelles entre les groupements (4).
Objectif spécifique 1 : Renforcer les capacités techniques

Résultats 1 : 11 sessions de formation seront organisées au bénéfice des bénéficiaires

Activité 1.1. : Formations

  • Formation en techniques de pépinières forestières et fruitières ;
  • Formation en techniques de plantation forestières et fruitières ;
  • Formation en techniques agroforestières ;
  • Formation en techniques de protection naturelle des cultures ;
  • Formation en techniques de conservation des Eaux et Sols ;
  • Formation en techniques d’embouche ;
  • Formation en techniques de fenaison;
  • Formation en techniques de compostage;
  • Formation en techniques de construction de foyers améliorés ;
  • Formation en techniques de greffage ;
  • Formation en technologie semencière.

Objectif spécifique 2 : améliorer la couverture des besoins alimentaires des populations

Résultats 2.1 : La consommation de céréales augmente de 20% dans les 60 villages ciblés

Activité 2.1 : Diversification des cultures et augmentation de la production

  • Production de semences de mil , niébé, arachide, manioc
  • Construction de fosses compostières de démonstration dans les sites d’intervention
  • Fertilisation des sols avec compost amélioré.

Résultats 2.2 : Les rendements augmentent de 20% à la fin de la première année

Activité 2.2 : application des techniques agroforestières dans les champs

Résultats 2.3 : Les revenus des paysans augmentent de 30 %

Activité 2.3 : promouvoir l’investissement et l’épargne des groupements et de leurs membres

Objectif spécifique 3 : augmenter la productivité des sols et limiter la dégradation des R N

Résultats 3.1 : 25% des Groupements utilisent au moins une technique adaptée de gestion agricole et 50 % des personnes formées pratiquent une technique de GRN

Activité 3.1 : gestion des ressources naturelles

  • Implantation de pépinières villageoises
  • Mise en place de parcelles de démonstration dans chaque village avec haies-vives, brise-vent, et jardins fourragers
  • Mis en place de bois villageois dans chaque village avec l’encouragement de l’initiative privée

Résultats 3.2 : Un cadre de gestion durable de protection et de réhabilitation de l’environnement naturel des terroirs est mis en place

Activité 3.2 : reboisement /agroforesterie

  • Plantation des fruitiers au niveau des concessions dans les 24 villages
  • Plantation d’alignement dans les artères des villages (Delonix regia , et Terminalia mantali,).

Objectif spécifique 4 : promouvoir l’échange d’expériences fonctionnelles entre les groupements(4).

Résultat 4.1

Activité 1.4 : Création d’un réseau d’échange fonctionnel

  • Visites d’échanges et d’expériences ;
  • Organiser des espaces de rencontres entre paysans, ONGs et partenaires
  • Fournir un appui technique aux bénéficiaires pour l’exécution et l’évaluation de leurs activités.

Stakeholders

  • Groupements paysans
  • ONG Green Sénégal
  • Communauté rurale de Bambey,
  • Villages de Thiambene Till, Mpal et Ndof
  • Ecole Nationale des Cadres Ruraux (ENCR, Bambey)
  • Ecole nationale d’Economie appliquée (ENEA)
  • Fonds pour l’Environnement Mondial- GEF Small Grant (Sénégal)
  • Coopération française

Success

Resultats Obtenus

Sur le plan du reboisement (sustainability)

Pour ce volet, il a été mis en place un programme conformément aux besoins des populations requérantes et suivant l’étude du milieu qui est un préalable à l’audit environnemental. Les principales technologies développées au niveau de chaque village sont : bois de village, haies-vives, brise-vent, arbres fruitiers dans les concessions, plantations d’alignement dans les artères des villages.

A la première année, 05 pépinières principales ont été mises en place réparties comme suit :

  • 03 à Bambey (50 000 plants)
  • 01 à Ndof (25 000 plants)
  • 01 à Mpal (25 000 plants)

Différentes espèces (locales et exotiques) ont été élevées dans la logique de la promotion de la biodiversité et la vulgarisation des technologies agroforestières. Cette production a permis le reboisement de 09 hectares à bambey, 07 à Mpal et 04 à Ndof.

La nouvelle orientation politique cadrant avec la volonté des bénéficiaires d’augmenter les aires protégées ont poussé GREEN, cette année à revoir à la hausse sa production de plants qui passe ainsi de 100 000 plants à 300 000 plants. Ce travail accompli a permis entre autre le développement d’une régénération naturelle très importante dans les aires protégées.

Le renforcement des capacités

Il s’agit d’un aspect capital dans l’ensemble du dispositif du projet. Les résultats obtenus dans ce domaine sont révélateurs de l’attention, du dynamisme et de la réceptivité dont a fait montre la population en général et les groupements en particulier. Il précède toutes les activités menées dans le cadre du projet en vue d’une maîtrise, d’une appropriation et d’une gestion durable des actions entreprises.

Toutes les séances de formations prévues à cet effet ont été exécutées en témoigne le degré d’implication des populations, la maîtrise, les performances obtenues surtout dans le domaine de la multiplication des semences. Certaines sessions de formations ont d’ailleurs nécessité le recours à une expertise externe. C’est ainsi que pour la formation en embouche ovine et bovine un Zootechnicien a été commis comme du reste en ce qui concerne la formation en fenaison.

Synthèse des formations dispensées

A Mpal

Activités

Date

Lieu

Bénéficiaires

Exécution

H

F

Total

Formation en techniques pépinières

03 au 05 juin

Mpal

37

31

68

Agent de GREEN

Formation en technique embouche bovine et ovine

10-11 août 2000

Mpal

101

76

59

236

Formation en technique plantation

17 août 2000

Mpal

17

13

30

Agent de GREEN

Formation en fenaison

27 octobre 2000

Mpal

22

09

31

Paysan consultant et Green

A Ndof

Activités

Date

Lieu

Bénéficiaires

Exécution

H

F

Enf

Tot.

Formation en technique de pépinières

30 mai

2000

Ndof

20

06

04

30

Agent de GREEN

Formation en technique d’embouche bovine et ovine

7 et 8 août 2000

Ndof

27

06

33

Consultant zootechnicien

Formation en technique de plantation

5 au 9 sept 2000

Ndof

24

28

12

64

Agent de GREEN

Formation en technique de fenaison

23octcbre 2000

Ndof

13

01

14

Paysan consultant

Agent de GREEN

A Bambey

 

Activités

 

Date

 

Lieu

Bénéficiaires Exécution
H F Enf Total  
Formation en technique de pépinières 30 May 2000

 

Lambaye

B Garage

20 06 04 30 Agent de GREEN
Formation en technique de plantation 7 et 8 Août 2000 Lambaye

B Garage

27 06 33 Consultant zoo

technicien

Formation en technologie agroforestière 5 au 9 Septembre 2000 Lambaye

B Garage

24 28 12 64 Agent de GREEN
Formation en technique de fenaison 23 Octobre 2000 Lambaye

B Garage

13 01 14 Paysan consultant

Agent de GREEN

Formation en technique de confection de fourneaux améliorés Décembre 2000 Lambaye

B Garage

03 22 25 Consultant
Formation en technique de production de semences Novembre 2000 Lambaye

B Garage

25 05 30 Consultant+agents de GREEN
Formation en technique de protection des cultures Novembre 2000 Lambaye

B Garage

25 05 30 Consultant+agents de GREEN
Formation en technique de compostage Janvier 2000 Lambaye

B Garage

55 48 12 115 agents de GREEN
Formation en technique de maraîchage Octobre 2000 Lambaye

B Garage

05 08 13 agents de GREEN

Sur le plan de la multiplication des semences

Un important volet de production de semences, a été amorcé au niveau des villages encadrés particulièrement à Bambey situé au cœur du bassin arachidier. La sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté ne saurait se réaliser dans les terroirs choisis sans la reconstitution du capital semencier qui constitue le principale obstacle à l’autonomie des paysans. Dans ce domaine, les résultats suivants ont été obtenus et qui s’apprécient tant du point de vue de la production que de la qualité.

Production de niébé : échantillon de l’analyse

Production de niébé

Production de niébé : échantillon de l’analyse

Thiallé

Mérina Diop

Keur O. Kane

Keur Seck (1)

Keur Seck (2)

Production (kg)

2 000

2400

1400

3800

2500

Pureté spécifique %

98

99

98

99

99

Faculté germination %

99

91

88

87

93

 Production d’arachide : échantillon de l’analyse

Production d'arachide

Le bilan de la campagne de production s’établit comme suit :

  • 89 tonnes de mil

  • 30 tonnes de niébé

  • 12 tonnes d’arachide

Toute cette production a été achetée et redistribuée aux producteurs sous forme d’intrants pour la présente campagne agricole.

Les activités génératrices de revenus

Elles constituent un volet d’accompagnement dont l’objectif est de stimuler d’avantages les populations aux actions de préservation, de protection de l’environnement et de gestion efficace des ressources naturelles. Le petit commerce, l’embouche bovine et ovine constitue les actions choisies. Au total 6 000 000 de francs ont été injectés sous forme de crédit revolving avec cependant une application du principe de la caution solidaire pour amener tous les bénéficiaires à s’acquitter de leur remboursement dans les délais. A cet effet un comité de gestion et de suivi du crédit a été installé dans chaque site. Ces précautions prises ont permis d’obtenir un taux de recouvrement de 100 % à chaque rotation. Le bénéfice actuel après une année est de l’ordre de 1 000 000 F Cfa.

Impacts partiels du projet

Les premières tendances, après une année d’activités sont révélatrices du travail accompli par la structure en terme d’impact aussi bien sur le plan organisationnel, du renforcement des capacités et sur le plan économique et social.

Impact sur le plan organisationnel

Les perspectives à long terme du projet étant de tendre vers une autonomisation effective des bénéficiaires, l’accompagnement des entités locales dans la mise en place d’une structure forte dotée de savoir-faire efficace a été une préoccupation des différents acteurs du projet dès sa phase de conception. Cette démarche qui a été jugée essentielle pour fonder la pérennité des activités a abouti à la mise en place d’une entité capable de répondre aux aspirations des population en terme de d’amélioration des conditions de vie et par la même occasion veiller à une gestion meilleure des ressources naturelles. Pour ce faire, différentes commissions ont été instituées pour venir en appoint aux structures relais mises en place.

  • Commission reboisement

  • Commission crédit

  • Commission animation / sensibilisation

  • Commission gestion des conflits.

Le travail réalisé par ces commissions (surtout reboisement et crédit) composées uniquement des bénéficiaires permet d’espérer une auto-prise en charge de leur préoccupation. La maîtrise des rôles et responsabilités de chaque acteur, la transparence et l’efficacité qui fondent les actions des groupements constituent un réel motif de satisfaction et présage de l’émancipation de cette structure quant à sa pérennisation.

Impacts sur le plan du renforcement des capacités

Les activités menées dans le cadre du projet à travers un partenariat dynamique et mobilisateur a permis à GREEN de poser les jalons d’un développement endogène prenant en compte la dimension environnement dans la zone du projet. Au-delà des actions concrètes de reboisement, d’éducation environnementale, de sensibilisation, l’éveil des consciences a été actionné à travers le levier fondamental qu’est le renforcement des capacités par des formations thématiques parmi lesquelles on peut citer :

  • la formation en pépinière
  • la formation en fenaison
  • la formation en embouche ovine et bovine
  • la formation en plantation

La dualité formation/activité qui régit la démarche du projet et les suites accordées aux formations sont déterminantes quant à la gestion des ressources naturelles au niveau des terroirs villageois.

Les visites d’échanges d’expériences entre les villages ont permis de tisser des relations étroites basées sur :

  • les rapports de bon voisinage
  • les relations de solidarité et d’entraide mutuelle

  • la prise de conscience de la nécessité de restaurer et de préserver l’environnement.

Elles ont en outre permis l’harmonisation de notre démarche dans les différents sites.

Impacts sur le plan économique et social

La somme globale de six millions de FCFA a été engloutie sous forme d’un crédit revolving au profit des bénéficiaires (hommes et femmes). Par delà la mise en leur possession d’un fond de roulement remboursable au bout de 6 mois d’activités, cette activité a connu des résultats probants (près de 100% de taux de recouvrement).

L’analyse des comptes d’exploitation prévisionnels de chaque bénéficiaire permettra de mieux étayer pareil argumentation. Mais la réussite de l’activité est une constante si l’on se réfère aux bénéficiaires de la première rotation puisque selon eux, le premier impact est de trouver une source de financement leur permettant de s’activer.

Ensuite, le programme à travers le crédit a permis de disposer d’un pouvoir d’achat considérable et d’apporter des ressources supplémentaires dans le foyer. Les femmes sont maintenant plus actives dans le processus de prise de décision dans l’implication de la santé de la famille en général et des enfants en particulier.

La mise en place d’une base de données

Elle fait partie de priorités que l’ONG s’est assignée. En effet, la base de données doit aboutir à une situation de référence permettant au moment de son retrait de mesurer l’impact définitif du projet dans les différents domaines d’activités.

Ainsi, un inventaire floristique dans la zone a été fait par un étudiant de l’ENCR de Bambey dans le cadre d’un mémoire de fin d’études ; l’état de la ressource forestière est passé en revu de même que la dynamique de la régénération et les principaux obstacles à la survie des plants. La viabilité des structures mises en place, leur mode de fonctionnement ainsi que les difficultés rencontrées ont retenu l’attention d’un étudiant de l’ENEA dont les travaux viennent de s’achever. A cela s’ajoute la typologie des exploitations dans le bassin arachidier afin de déterminer une situation de référence qui devra aboutir à un audit environnemental de la zone d’intervention.

Cette masse de données permettra de mieux affiner la stratégie d’exécution des activités du projet, de corriger certains manquements et de servir surtout de repère pour l’évaluation du projet.

Le suivi évaluation

Il a été effectué conformément au planning élaboré. Le suivi des parcelles de plantation s’est révélé à priori prometteur si l’on se réfère à l’état physiologique des plants.

Des séances de sensibilisation ont été menées pour repréciser certains points notamment les rôles et attributs de chaque acteurs dans le déroulement des activités du projet. Ce travail a pu se faire grâce au détachement permanent sur le terrain d’agents de GREEN dans chaque localité. Leur mission première est de contribuer à améliorer qualitativement les activités d’assistance technique et de sensibilisation. Parallèlement un suivi régulier se fait et une évaluation participative à mi parcours exécutée chaque six mois.

Sustainability

Conclusion et RecommandationsToutes les activités se déroulent normalement. Les plantations se sont faites dans les délais et chaque village a reçu sa dotation en prenant toutes les précautions requises pour assurer une réussite de l’opération.

L’embouche et le crédit revolving suivent actuellement un déroulement normal comme l’atteste du reste les résultats de l’évaluation participative à mi parcours. Le recouvrement actuel du crédit semence qui obéit d’ailleurs au principe de la caution solidaire a été entamé et présentement 61% de la quantité due est remboursée.

Cette situation se justifie par le fait que certains n’ont pas encore procédé au battage du niébé.

Mais le remboursement intégral est assuré par les bénéficiaires. La grande motivation des populations autour des activités du projet mérite d’être soulignée. La dynamique unitaire et participationniste qui caractérise le projet est réconfortant dans la logique d’une appropriation et d’une gestion durable des acquis.

Un cadre de concertation inter villageois est déjà fonctionnel au niveau des terroirs. Egalement dans le souci d’harmoniser sa démarche au niveau des différents sites, des visites d’échanges entre producteurs sont organisées afin de faciliter la diffusion et la vulgarisation des résultats acquis lors de l’exécution des projets.

References

Mrs. Woré Gana Seck

Directrice

Green Senegal

Tel. 221. 951 68 30 / 221.648 94 41.

Fax. 221.9516830.

Email: greensenegal@sentoo.sn

Emmanuel Seck

Programme Manager

Enda – Energy Environment Development Program

BP 3370 Dakar, Senegal

Tel : 00221 33 822 24 96

Mobile : 00221 77 537 49 85

Email : enda.energy@orange.sn / ssombel@yahoo.fr

Get in touch with Drynet. Send us an email